SURFACAGE RADICULAIRE : RESULTATS ET SUITES OPERATOIRES
Le surfaçage radiculaire a de nombreux effets bénéfiques : diminution de l’inflammation des gencives, réduction ou arrêt des saignements de gencive, réduction de la profondeur de poche parodontale (voir la rubrique bilan parodontal), cicatrisation osseuse dans certains cas, et arrêt ou ralentissement de la progression de la parodontite. Le surfaçage est non seulement le traitement de référence de la parodontite, mais il est également souvent le seul traitement nécessaire pour une parodontite peu sévère (stade 1 ou 2 de la classification 2018), exception faite de l’enseignement à l’hygiène orale et de l’incitation au sevrage tabagique. Les résultats sont dans tous les cas évalués lors du bilan parodontal, qui a lieu six semaines après la fin des surfaçages.
Le surfaçage radiculaire est toujours nécessaire pour traiter une parodontite : même si le recours aux chirurgies parodontales, qui sont un prolongement du surfaçage, est parfois nécessaire, celles-ci ne peuvent pas être pratiquée sans surfaçage préalable. Il en va de même pour les greffes de gencive. En effet, toute chirurgie des gencives implique une manipulation des tissus, et ce geste chirurgical est grandement compromis par la présence d’inflammation. De plus, le surfaçage radiculaire peut être un traitement suffisant : l’amélioration de l’état des gencives consécutive au surfaçage peut diminuer ou même éliminer la nécessité de recours à la chirurgie parodontale. Ainsi, face à toute parodontite, le surfaçage sera réalisé aussi méticuleusement que possible, afin d’obtenir les meilleurs résultats et limiter ainsi les indications de chirurgie.
Le surfaçage radiculaire peut également avoir des effets secondaires. Les deux principaux sont les sensibilités dentinaires et les conséquences esthétiques. Les sensibilités dentinaires sont indirectement causées par la parodontite, qui en déchaussant les dents, engendrent une mise à nu des racines dentaires en bouche. Ces racines exposées sont naturellement sensibles (pour plus d’informations sur les sensibilités dentinaires, consulter la rubrique récessions parodontales). Toutefois, lors de la première consultation, le tartre et les gencives gonflées recouvrent ces racines. Après la résolution de l’inflammation consécutive au surfaçage, ces racines exposées se retrouvent à nu, et peuvent provoquer des sensibilités plus ou moins vives. Ces sensibilités peuvent être diminuées par des dentifrices dévolus aux sensibilités. Elles ne sont souvent pas constantes dans le temps : même si elles sont vives juste après le surfaçage, celles-ci diminuent généralement dans le temps. La qualité du brossage est un point d’autant plus important dans cette situation. La parodontite étant souvent indolore, le patient arrive au cabinet de parodontie sans douleurs et repart avec des dents sensibles. Il faut donc bien comprendre avant de débuter le traitement que l’élimination du tartre et de l’inflammation peut engendrer des sensibilités, mais que c’est le seul moyen de stopper la parodontite.