Parodontite : traitement

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A RETENIR :

  • La parodontite, aussi appelée déchaussement des dents, est une maladie d’origine bactérienne, engendrant une destruction de l’os de soutien des dents.
  • Non traitée, la parodontite peut aboutir à la perte des dents.
  • En revanche, avec un traitement adéquat, la guérison de la parodontite est très fréquente.
  • La parodontite touche jusqu’à un français sur deux.
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Parodontite

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Parodontite (radio)

La parodontite (ou déchaussement des dents) est une maladie inflammatoire d’origine bactérienne, aboutissant à la destruction des tissus de soutien de la dent. Dans le langage courant, on parle parfois de déchaussement des dents. Toute parodontite est la prolongation d’une gingivite non traitée : la gingivite est une inflammation de la gencive, et dans le cadre de la parodontite cette inflammation se propage aux tissus plus profonds, notamment l’os. En effet la gencive est une muqueuse fine (0,8 mm en moyenne), recouvrant l’os des mâchoires, appelé os alvéolaire. L’alvéolyse, ou atteinte de l’os est la caractéristique principale, et irréversible de la parodontite. Si la parodontite n’est pas traitée, elle peut aboutir à la mobilité des dents (dents qui bougent), à leur migration (dents qui se déplacent) puis à la perte des dents.

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L’étymologie du mot parodonte vient du grec : « para » « odonte » signifie « à côté des dents ». Or, à côté des dents, on trouve la gencive, mais pas seulement : en effet, la gencive est une muqueuse très fine, tendue sur de l’os. C’est cet os, appelé os alvéolaire, qui tient les dents.  Ainsi, la gencive est la seule partie visible du parodonte, mais elle n’est qu’un seul des quatre tissus qui soutiennent les dents. Outre l’os, deux autres tissus sont également essentiels : le ligament dentaire unit la racine dentaire à l’os alvéolaire, et le cément permet de relier la gencive à la racine dentaire. Ainsi, la parodontite est une maladie inflammatoire qui touche ces quatre tissus, et détruit l’attache des dents à la gencive. Schématiquement, on peut dire que la parodontite détache les dents de la gencive.

CAUSES DE LA PARODONTITE


 

Tout comme la carie, la cause principale (ou étiologie) de la parodontite est bactérienne. Toutefois, si la carie est une maladie de civilisation, dans le sens où le taux de caries dans la population est corrélé à l’introduction progressive du sucre dans l’alimentation, la parodontite, elle, existe depuis le début de l’humanité. La parodontie s’est développée depuis la découverte de la cause bactérienne de la parodontite en 1965. Elle permet désormais de proposer des traitements efficaces pour garder ses dents. (Parodontologie et dentisterie implantaire. Philippe Bouchard et collaborateurs. Tome 1. Page 71).

 

Les bactéries responsables de la parodontite sont différentes de celles qui sont responsables de la carie. Elles font pour la plupart partie de la flore naturelle de la bouche humaine, ainsi la parodontite n’est pas causée par une bactérie exogène qu’on attrape, mais par un déséquilibre de la flore buccale naturelle (commensale, c’est à dire avec laquelle on vit naturellement). La parodontite n’est pas une maladie contagieuse. Ce déséquilibre découle la plupart du temps de l’accumulation de plaque dentaire, et par la suite de tartre. Pour ces raisons, le recours aux antibiotiques et aux antiseptiques locaux (bains de bouche) ne constitue pas l’essentiel du traitement, car ceux-ci font courir le risque de déséquilibrer encore plus la flore naturelle. Le traitement de base repose donc plutôt sur le surfaçage et sur un brossage adapté. (Pour plus d’information consulter le paragraphe poche parodontale dans la rubrique bilan parodontal).

 

D’autres causes viennent parfois aggraver la parodontite. On peut les classer en facteurs locaux et en facteurs généraux. Les facteurs locaux peuvent être anatomiques (gencive fine), fonctionnels (mauvais alignement des dents, physiologie masticatoire), moteurs (difficultés à se brosser les dents) comportementaux (mauvaises habitudes alimentaires comme les sodas par exemple, et brossage traumatique avec une brosse à dent dure) ou iatrogènes (amalgames ou couronnes anciens et mal adaptés). Concernant les facteurs généraux on peut citer la génétique : en effet, certaines formes de parodontites sont héréditaires. C’est pourquoi lorsqu’un membre de la famille est atteint de parodontite, il est conseillé aux autres membres de consulter un spécialiste des gencives (parodontiste). Il faut ajouter le tabagisme, le stress, les addictions et certaines pathologies comme le diabète. Enfin, la parodontite étant souvent indolore, il ne faut pas oublier que la cause principale de cette maladie reste le défaut de suivi chez le dentiste !

TRAITEMENTS ET PRONOSTIC


 

Le pronostic sans traitement d’une parodontite n’est pas bon : la maladie aboutit à la perte des dents plus ou moins rapidement, selon le type de parodontite. Mais une parodontite non traitée a aussi des conséquences sur le reste de l’organisme. La surface des gencives infectées peut représenter une étendue comparable à la paume de la main : laisser une parodontite non traitée revient donc à laisser une plaie de la taille de la paume de la main sans traitement. Cette plaie est une porte d’entrée des bactéries dans l’organisme, et ces bactéries peuvent causer des dommages à distance : problèmes cardiaques, infection de prothèses de hanche ou aggravation d’un diabète sont les principales conséquences d’une parodontite non traitée. (Pour plus de détails sur les infections à distance consulter la rubrique extraction dentaire atraumatique.)

 Inversement, les traitements parodontaux améliorent toujours le pronostic de la parodontite, stabilisant le plus souvent la situation, et permettant d’éviter les risques sur la santé générale. Les traitements commencent par un diagnostic précis (examen clinique et bilan radio long cone), puis par une phase non chirurgicale basée sur le surfaçage, et sur une adaptation du brossage à la maison. Un bilan parodontal est alors réalisé environ six semaines après les surfaçages, et dans le cas où la situation n’est pas stabilisée, on peut alors recourir à la chirurgie parodontale. Enfin une maintenance parodontale est toujours nécessaire, et sa fréquence est adaptée à chaque patient.

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Déroulement habituel du plan de traitement parodontal

La sévérité de la parodontite est diagnostiquée grâce à la perte osseuse par rapport à la hauteur des racines dentaires. Ainsi, une même perte osseuse n’aura pas la même signification à 30 ou à 70 ans. La classification de 2018 des maladies parodontales propose un indice pour évaluer le risque d’évolutivité de la parodontite chronique : il s’agit d’un rapport perte osseuse / âge.

 

Les traitements ont aujourd’hui fait de nombreux progrès : dans la deuxième moitié du XXe siècle, la recherche s’est concentrée sur la conservation des dents, permettant d’obtenir aujourd’hui de très bons taux de succès. Puis l’accent a été mis depuis 20 ans sur le confort des patients, permettant aujourd’hui de minimiser l’inconfort pendant et après les traitements.

 

% perte osseuse / âge< 0,250,25 à 1> 1
Risque d'évolutivitéfaiblemodéréélevé

Consensus de parodontie 2018 : Staging and grading of periodontitis : framework and proposal for a new classification and case definition. Tonetti et al. Journal of Periodontology Volume 89 Number S1 159-172 June 2018.

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/JPER.18-0006

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