Chirurgie parodontale / Chirurgies parodontales

chirurgie parodontale cabinet de parodontie paris 11

A RETENIR :

  • Les chirurgies parodontales prolongent l’assainissement réalisé par surfaçage lorsque celui-ci n’est pas suffisant, et éliminent les poches parodontales.
  • Les indications de chirurgie parodontale sont posées après surfaçage, lors du bilan parodontal de réévaluation. Le respect de ce protocole garantit un bon pronostic.
  • La chirurgie parodontale a connu de nombreuses améliorations récentes : diminution de l’étendue des interventions (chirurgies mini-invasives) et diminution des suites opératoires pour les patients.

Les chirurgies parodontales ont lieu après les surfaçages, lorsque ceux-ci ne sont pas suffisants pour guérir la parodontite. Elles sont indiquées lorsqu’il reste des poches parodontales supérieures ou égales à 6 mm : c’est le bilan parodontal de réévaluation qui permet de poser les indications de chirurgie parodontale.

CHIRURGIE PARODONTALE : OBJECTIFS


 

Les objectifs sont multiples, mais visent tous à guérir la parodontite.

 

  • Le premier objectif est l’élimination de la poche parodontale: cet espace créé entre la gencive et la dent est un réservoir bactérien qui provoque la progression du déchaussement (pour une meilleure compréhension de la poche parodontale consulter la partie bilan parodontal). La guérison de la parodontite implique d’éliminer les poches parodontales, et la chirurgie parodontale est le seul recours une fois les surfaçages accomplis.
  • Les chirurgies parodontales permettent d’éliminer les tissus infiltrés de bactéries : on parle de tissu de granulation. Pour comprendre le tissu de granulation, on peut utiliser l’analogie de la terre brûlée : les bactéries creusent l’os en cas de parodontite, c’est ce qu’on observe sur les radios du bilan long cone. L’os détruit n’est pas remplacé par du vide, mais par un tissu cicatriciel appelé tissu de granulation. La contamination bactérienne de ce tissu est telle que seule son élimination chirurgicale permet de retrouver la santé parodontale.
  • Les chirurgies parodontales permettent sous certaines conditions de réparer l’os abîmé : certaines situations anatomiques se prêtent aux greffes d’os. Dans ce cas, un biomatériau osseux est greffé lors de la chirurgie. Les cellules osseuses du patient, provenant de l’os voisin de la greffe, sont alors capables de réparer l’os qui a été abîmé par la parodontite (pour plus d’informations, consulter la partie greffes osseuses).
  • Enfin, les chirurgies parodontales visent à obtenir une nouvelle attache de la gencive à la dent : la parodontite est une maladie de l’attache parodontale, c’est-à-dire que les bactéries parviennent à décrocher la gencive de la dent. La poche parodontale est constituée de deux faces. L’une est la racine dentaire, elle peut être contaminée par des bactéries et du tartre, malgré les surfaçages, surtout lorsque les poches sont profondes (+ de 6 mm). La chirurgie parodontale permet alors de prolonger le travail d’assainissement réalisé par surfaçage. L’autre est la face interne de la gencive. Dans le cadre de la parodontite, celle-ci est infiltrée de bactéries et le débridement chirurgical permet d’assainir cette face interne. Ainsi, à la fin de la chirurgie parodontale, on referme une gencive assainie sur une racine saine, ce qui permet d’obtenir une nouvelle attache parodontale. Des gencives fermement attachées aux dents sont les garantes de la stabilité future du parodonte.

MODE OPERATOIRE


 

La chirurgie parodontale est une chirurgie réalisée en ambulatoire au cabinet de parodontie, sous anesthésie locale. Elle intéresse le plus souvent un secteur de 3 à 6 dents, et nécessite en moyenne une heure d’intervention. Quelques patients devront prendre des médicaments avant l’intervention, mais la plupart n’en prendront qu’après. Après anesthésie locale du secteur concerné, la gencive est décollée de l’os. Cet accès chirurgical permet tout d’abord d’éliminer le tissu de granulation. Ensuite, il permet de compléter le nettoyage réalisé lors du surfaçage, en vue directe cette fois. Le parodontiste utilisera pour ce faire les mêmes instruments, curettes et ultrasons, que lors du surfaçage. Lorsque toutes les surfaces, dentaires osseuses et gingivales sont propres, les procédures de greffes osseuses peuvent avoir lieu si elles sont nécessaires. Enfin, des sutures sont réalisées entre les dents. Le plus souvent, seuls des antalgiques de premier niveau, type paracétamol, sont nécessaires à la suite de l’intervention. Le site opératoire doit être préservé de toute sollicitation mécanique (brossage et mastication) pendant quelques jours à une semaine, selon les situations. Pour plus d’informations consulter les rubriques conseils préopératoires et postopératoires.

CHIRURGIE MINI-INVASIVE


 

Toutes les disciplines chirurgicales ont cherché depuis quelques années à minimiser les suites opératoires et l’inconfort des patients. La chirurgie parodontale n’est pas en reste quant aux recherches sur le ressenti des patients. Ces travaux ont amené leurs auteurs à proposer de nouveaux protocoles moins invasifs. Le principe est de limiter au maximum les incisions, d’ouvrir la gencive le plus étroitement possible, afin de faciliter la cicatrisation. Ainsi, on appelle chirurgie mini-invasive une chirurgie parodontale qui va intéresser une ou deux dents maximum. De nouveaux indices ont été développés pour évaluer la qualité de la cicatrisation, et l’impact sur les habitudes de vie des patients. En résultent des protocoles dont les suites opératoires sont moindres par rapport à une chirurgie conventionnelle. Toutefois, la chirurgie mini-invasive ne sera pas toujours possible, seul le relevé des poches parodontales lors du bilan parodontal de réévaluation permettra de poser les indications adéquates. (Nouvelle stratégie thérapeutique : la chirurgie mini-invasive dans la régénération. H.Kruk, G.Chevalier, S.Cherkaoui, M.Danan. Journal de Parodontie et d’Implantologie Orale 2 ;2016.).

CHIRURGIE PARODONTALE : RESULTATS


 

La chirurgie parodontale a un très bon pronostic lorsque les indications sont bien posées : l’importance du bilan parodontal, et du respect des 6 semaines entre la fin des surfaçages et ce bilan, sont donc primordiaux. Lorsque les poches sont comprises entre 6 et 9 mm, le pronostic est le plus souvent excellent. Les poches atteignant ou dépassant 10 mm sont rarement éligibles à la chirurgie parodontale, et l’extraction dentaire atraumatique est alors souvent la solution. (Consulter la partie bilan parodontal)

 

 

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