L’indice de saignement est un indicateur fiable de l’inflammation des gencives : une gencive qui saigne est une gencive malade, le saignement étant toujours synonyme d’inflammation. Ainsi, lors du relevé des profondeurs de poche en 6 points autour de chaque dent, le parodontiste notera également si la gencive saigne quand il la touche avec la sonde millimétrée. Il en découlera un indice de saignement, exprimé en pourcentage de sites qui saignent, par rapport à l’ensemble des sites sondés. Le nombre de sites sondés peut atteindre 192 pour un patient ayant 32 dents. Les preuves scientifiques de la validité de cet indice pour évaluer le pronostic des gencives sont aujourd’hui de haut niveau, grâce aux nombreuses études réalisées sur de très larges cohortes de patients : un indice de saignement inférieur à 10% est compatible avec une stabilisation de la gencive, mais au contraire, un indice de saignement supérieur à 10% signifie que la gencive risque de se dégrader.
L’indice de plaque dentaire permet d’évaluer deux paramètres intrinsèquement liés : la qualité du brossage à la maison, et la capacité des bactéries propres à chaque patient à recréer de la plaque dentaire. Un indice de plaque supérieur à 20% au bilan parodontal de réévaluation est incompatible avec une bonne stabilisation des gencives. Ainsi, face à un indice élevé, le parodontiste pourra proposer deux solutions : reprendre les conseils de brossage et augmenter la fréquence de la maintenance parodontale.
La mobilité des dents est une conséquence de l’inflammation des gencives et du déchaussement. Normalement, les dents peuvent bouger d’environ 0,5mm grâce au ligament qui les relie à l’os (pour plus d’informations sur les 4 tissus parodontaux et le ligament, consulter le schéma dans la rubrique gingivite). Dans le cadre des parodontites, cette mobilité peut augmenter. Si elle est trop importante, elle compromet le pronostic des gencives, et peut même engendrer la perte de la dent. Le relevé de ces mobilités est donc important pour trouver la solution la plus adaptée. Dans les cas les plus sévères, des contentions peuvent être proposées : il s’agit d’un dispositif qui colle les dents les unes aux autres.
Les autres caractéristiques relevées ont trait à la nature de la gencive (hauteur, épaisseur, présence de tissu kératinisé ou non) et à l’état des dents : on relève notamment les lésions cervicales non carieuses LCNC. Pour plus d’informations, se référer aux rubriques récession parodontale et greffes de gencive.