PREVENTION ET TRAITEMENTS
La péri-implantite peut bénéficier de traitements, mais surtout se prévient efficacement. Avant la pose de l’implant, et même avant l’extraction de la dent, une évaluation des facteurs de risque sera réalisée au cabinet de parodontie. Le parodontiste cherchera toujours à conserver au maximum les dents naturelles, qui seront toujours plus performantes qu’un implant. Ainsi, l’indication d’extraction dentaire atraumatique ne sera prise qu’en dernier recours.
Lorsque l’implant est nécessaire, il sera toujours posé après un traitement d’assainissement et un bilan parodontal. En effet, la cause bactérienne des péri-implantites pouvant provenir des poches parodontales des dents adjacentes, une parfaite stabilisation des dents naturelles est nécessaire avant la pose des implants.
Ensuite le plan de traitement implantaire sera adapté aux facteurs de risque propres à chacun : le choix du type de chirurgie implantaire sera fait en fonction des risques propres à chaque patient, l’os pourra être augmenté par des greffes osseuses si nécessaire, et la gencive pourra être renforcée par des greffes de gencive.
Enfin, un suivi adapté à chaque patient sera mis en place : conseils de brossage spécifiques et fréquence de maintenance parodontale et péri-implantaire selon les plus récentes recommandations des sociétés scientifiques (Fédération Européenne de Parodontie EFP notamment).
Toutes ces précautions diminuent mais n’éliminent pas complétement le risque de péri-implantite. Si une péri-implantite survient malgré tout, des traitements similaires aux traitements parodontaux seront alors envisagés : surfaçages, chirurgie parodontale, et potentiellement greffes d’os ou greffes de gencive. La survenue d’une péri-implantite ne signifie pas automatiquement perte de l’implant si le traitement est entrepris à temps : en effet l’implant est très fermement attaché à l’os, et malgré la perte osseuse, certains implants peuvent survivre plusieurs années avec un capital osseux réduit.