A RETENIR :
- Le cone beam est une radio 3D de seconde intention permettant d’obtenir des informations précises sur l’anatomie d’un secteur.
- Le cone beam est indiqué pour tout traitement implantaire, et pour certaines greffes d’os et de gencive.
A RETENIR :
La radio 3D aussi appelée cone beam a récemment remplacé le scanner en odontostomatologie. Il s’agit d’une technique moins irradiante que le scanner, dont le développement a été permis grâce aux progrès technologiques. Cette radio est réalisée au cabinet de parodontie. Les indications principales sont la chirurgie implantaire, le sinus lift, et certaines greffes de gencive.
La radio 3D est réalisé au cabinet de parodontie, grâce à une machine qui ressemble à une radio panoramique. La technique d’acquisition est simple : le patient se tient immobile dans une machine qui tourne autour de sa tête. Ensuite, l’ordinateur reconstruit en 3D les images à partir des coupes d’acquisition. Ces images peuvent alors être interprétées dans la même séance, à tout le moins pour les informations les plus évidentes. Certains plans de traitement implantaires complexes nécessiteront plus de temps pour être finalisés. Les images 3D permettent de réaliser des diagnostics, mais aussi des planifications chirurgicales. Les guides radiologiques et chirurgicaux sont des dispositifs qui permettent de fiabiliser la pose des implants : ce sont des dispositifs qui sont portés par le patient lors de la prise du cliché radiographique et lors de la chirurgie implantaire.
Radio 3D ou cone beam au cabinet de parodontie
Le cone beam est pus irradiant qu’un bilan long cone, mais moins irradiant que le scanner, qui était par le passé utilisé dans les mêmes indications. La dose de radioactivité délivrée varie de 5 à 500 micorsievert (HAS 2009). Comparé au bilan radiographique long cone, le cone beam peut donc être 3 fois plus irradiant. C’est pourquoi les professionnels et les industriels ont mis en place plusieurs mesures pour limiter les doses. Tout d’abord, la technologie contemporaine permet de réduire les champs d’acquisition. Tout examen 3D requérait l’acquisition d’une mâchoire entière jusqu’il y a peu. Les machines disponibles actuellement permettent de n’enregistrer que de petits territoires, strictement limités à la zone d’intérêt : en d’autres termes, le champ d’acquisition pour un implant unitaire est aujourd’hui de 5 cm par 5 cm, contre 9 cm par 6 cm environ par le passé. Ensuite, le parodontiste veillera à ne réaliser ce type de radio que quand elle est strictement nécessaire : c’est pourquoi un autre type de radio est systématiquement réalisé préalablement (long cone, rétroalvéolaire ou panoramique) afin de confirmer l’indication. Enfin, un compte-rendu personnalisé est rédigé après chaque examen au cabinet de parodontie : ce document inclut de nombreuses informations, parmi lesquelles la dose délivrée par la machine, exprimée en milligray. Les milligray correspondent à la dose de rayon émise par la machine, les microsievert correspondent à la dose absorbée par le patient. La dose absorbée découle d’un calcul compliqué, car les différents tissus de l’organisme n’ont pas tous la même sensibilité aux rayons X. Ce document est dans tous les cas archivés dans le dossier du patient, et il est disponible sur simple demande.
Compte-rendu d’examen radiographique cone beam
L’indication la plus courante de cone beam est la planification des chirurgies implantaires. En effet, la pose d’un implant dans un volume osseux requiert de connaître parfaitement ce volume osseux au préalable. Par définition, la radio 2D ne permet de connaître que deux dimensions, hauteur et largeur disponible : il manque la profondeur, que seul le cone beam peut fournir. Le cone beam permet donc de poser les implants en toute sécurité, à l’endroit optimal pour la tenue de l’implant, et à distance des éléments anatomiques inamovibles, tels que le nerf alvéolaire inférieur (pour de plus amples informations consulter la rubrique chirurgie implantaire).
Planification implantaire à l’aide d’un cone beam numérique
La radio 3D est également indiquée dans d’autres situations. Ces indications sont liées à la précision des images, qui renseignent finement sur l’anatomie du secteur d’investigation. Le cone beam peut en effet permettre de rechercher certains foyers infectieux indétectables autrement. C’est la seule indication pour laquelle la Sécurité Sociale rembourse le cone beam (pour plus d’informations consulter la rubrique honoraires et remboursements). Il peut mettre en évidence certaines fissures ou fractures dentaires. Il peut aussi être une aide à la planification du traitement de certaines lésions osseuses parodontales, dont l’anatomie est particulièrement complexe comme certaines atteintes de furcation. (Pour une définition des atteintes de furcation voir la rubrique bilan radio long cone, et pour le traitement des lésions osseuses voir la rubrique greffes osseuses). Enfin, certaines greffes de gencive nécessitent un cone beam au préalable : c’est notamment le cas des récessions parodontales très sévères au niveau des incisives de l’arcade inférieure. Dans cette situation particulière, le cone beam permet de repérer la proximité du nerf qui sort de la racine de la dent (absence éventuelle de protection osseuse) et d’évaluer la quantité d’os disponible sous la gencive sur les dents adjacentes.
Greffe de gencive sur une incisive inférieure nécessitant un cone beam
Cone beam permettant de mieux connaître l’anatomie osseuse du secteur
Résultat à 6 mois de cette greffe de gencive
POUR ALLER PLUS LOIN